L’association Internationale d’Étude de la Douleur la définit comme une « sensation et une expérience émotionnelle désagréable en réponse à une atteinte tissulaire réelle ou potentielle ou décrites en ces termes ». La douleur, c’est une sensation pénible, désagréable, ressentie dans une partie du corps, ou encore un sentiment, une souffrance morale. En médecine, on distingue la douleur aiguë, due à une atteinte brutale, inflammatoire, la douleur procédurale, provoquée par des soins (soins dentaires, prise de sang, ponction lombaire…) et enfin la douleur chronique associant douleurs physique et psychologique. Surtout, nous ne sommes pas égaux devant la douleur ! Certains sont plutôt « durs au mal » tandis que d’autres sont plus « douillets ». C’est surtout là où il n’y a pas de traitement pharmaceutique de la douleur que l’hypnose est intéressante.

Pour commencer, il est important que d’abord le patient décrive sa douleur. Ce n’est pas forcément évident. Il m’arrive d’être consultée pour une douleur, au ventre par exemple, et nous nous apercevons qu’elle est liée à un événement brutal de la vie, un divorce, un deuil, une perte d’emploi… À l’inverse, la personne peut venir pour un problème d’insomnie, et nous nous apercevons que c’est une douleur qui l’empêche de dormir…

Une fois la douleur identifiée, il y a plusieurs techniques. Tout d’abord, l’hypnose apporte une détente, une relaxation qui va permettre de diminuer l’anxiété générale et les appréhensions. Une fois que le patient est sous hypnose, c’est-à-dire en état de relaxation profonde, on adoptera la réponse qui convient à son type de douleur et à sa façon de la ressentir. On peut apprendre à son inconscient à se focaliser sur des choses agréables, des sensations qu’il pourra retrouver à la demande par la suite, quand il ressentira ses douleurs. On peut lui suggérer qu’il a dans la main un bouton interrupteur qui permet de diminuer la douleur. On peut, devant une douleur aiguë provoquée par une fracture, remplacer la souffrance par une autre sensation : des picotements, de la fraîcheur, de la chaleur…

Parfois l’hypnose fait peur, mais l’hypnose thérapeutique n’a rien à voir avec l’hypnose de spectacle. Nous avons une éthique très stricte : il n’y a pas de perte de contrôle de soi par le patient. À l’inverse, nous l’accompagnons afin qu’il retrouve sa liberté.